Accueil > Personnages > Pierre Perrault (1927-2007) et Gilles Carle (1928-2009)

Comme plusieurs autres jeunes réalisateurs, Gilles Carle fait ses premières armes à l'Office national du film (ONF) dans les années 1960
Gilles Carle
Pierre Perrault, une figure de proue du film documentaire au Québec dans la seconde moitié du 20e siècle
Pierre Perrault

Pierre Perrault (1927-2007) et Gilles Carle (1928-2009), deux réalisateurs de l'ONF aux parcours différents

À la fin des années 1950 et dans la décennie suivante, l'Office national du film (ONF) est une véritable pépinière de réalisateurs talentueux qui marquent de leur empreinte le cinéma québécois de la seconde moitié du 20e siècle. Parmi eux, mentionnons Pierre Perrault et Gilles Carle. Rien ne semble prédisposer Pierre Perrault à une carrière de cinéaste puisqu'il fait des études de droit dans les universités de Montréal, de Paris et de Toronto. Et pourtant, en 1956, il entre à la Société Radio-Canada à titre d'auteur radiophonique. À l'aube des années 1960, on le trouve à l'ONF où il réalise son premier documentaire, Pour la suite du monde (1963), qui fera date. Il s'agit là de la première pierre d'une oeuvre originale qui se veut une contribution à la construction d'une mémoire collective. Cinéaste du réel, Perrault sonde l'âme du pays et donne la parole aux Québécois et aux Amérindiens. Outre une quinzaine de prix et de distinctions comme réalisateur, Perrault en remporte une dizaine d'autres à titre d'écrivain.

Tout comme Perrault, Gilles Carle a d'abord travaillé à Radio-Canada, puis à l'ONF où il est tour à tour recherchiste, scénariste et enfin réalisateur. Il y produit quelques documentaires et un long métrage de fiction, La vie heureuse de Léopold Z (1965), qui, au départ, devait être un documentaire sur le déneigement à Montréal. Mais contrairement à Perrault qui ne fait que des documentaires, Carle se consacre au cinéma de fiction après son départ de l'ONF en 1966. Ses thèmes de prédilection sont les rapports entre les individus, la femme et les petites gens. Il réalise de nouveau des documentaires dans les années 1980. L'oeuvre de Gilles Carle est considérable et lui vaut de nombreux prix. Peu de réalisateurs du Canada montent les marches de la Croisette au Festival de Cannes aussi souvent que lui, soit sept fois. Avec Denys Arcand, il partage le statut de réalisateur québécois le plus connu au monde.

Événements associés

Années associées