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Marie-Claire Blais (1939- ) et Marcelle Ferron (1924-2001), des femmes artistes
Le vent de renouveau qui souffle sur la littérature et les arts au Québec durant la Révolution tranquille est à la fois le fait d'écrivains et d'artistes masculins et féminins, mais également de femmes. La romancière Marie-Claire Blais compte parmi les femmes marquantes de cette époque. Après avoir publié trois romans et deux recueils de poèmes entre 1959 et 1964, elle fait paraître en 1965 Une saison dans la vie d'Emmanuel qui fait scandale dans certains milieux. Mais la jeune écrivaine n'en est pas à sa première polémique puisque des critiques ont qualifié son premier roman, La belle bête, d'amoral. Une saison dans la vie d'Emmanuel lui vaut en 1966 le prix Médicis, qui récompense l'oeuvre d'un auteur méconnu. Il s'agit du premier prix d'une carrière longue et riche; bien d'autres suivront.
Dans le monde des arts, une des femmes qui fait passablement parler d'elle est Marcelle Ferron. Disciple de Paul-Émile Borduas, qui lui apprend la peinture automatiste, et cosignataire du Refus global en 1948, Ferron est de retour au Québec dans les années 1960 après être demeurée en France pendant 13 ans. Elle s'intéresse alors au travail du verre. Elle crée une première murale pour l'Expo 1967 et une seconde, imposante et majestueuse, pour la station de métro montréalaise Champ-de-Mars, en 1968. Elle donne de nouveau dans la peinture au milieu des années 1980. En 1983, Marcelle Ferron devient la première femme récipiendaire du prix Paul-Émile-Borduas.