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En 1965, la Société générale de financement (SGF) devient le principal actionnaire du chantier de construction navale Marine Industrie Limitée de Sorel. La photo montre la fabrication d'un joint de plate-forme de forage à Marine Industrie en 1969
Fabrication d'un joint de plate-forme de forage à Marine Industrie en 1969
En novembre 1964, un accord est conclu entre la société SOMA Inc. (Société de Montages Automobiles), filiale de la Société générale de financement (SGF), le gouvernement fédéral et les compagnies françaises Peugeot et Renault pour l'implantation d'une usine d'automobiles à Saint-Bruno-de-Montarville. Sur la photo, on voit Gérard Filion, président de la SGF, en compagnie de Jean Drapeau, maire de Montréal, et des représentants des compagnies françaises lors d'une rencontre de négociations
Gérard Filion en compagnie de Jean Drapeau et des représentants des compagnies françaises lors d'une rencontre de négociations

La création de la Société générale de financement (SGF)

« Par la SGF, notre peuple pourra entreprendre sa propre libération économique ».

Jean Lesage à l'Assemblée législative le 26 juin 1962, cité dans Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, Tome 5 : 1960 à 1970, Sillery, Septentrion, 2008, p. 55.

Un dur constat s'impose dans les années 1960 : entre 5 et 20 % de l'économie du Québec appartient aux Québécois francophones; le reste, soit au minimum 80 %, (et probablement plus), est entre les mains de sociétés canadiennes anglaises et américaines. Au pouvoir, le Parti libéral du Québec entend rectifier cette situation. En effet, dans un discours prononcé en mars 1961, le premier ministre Jean Lesage affirme que « le colonialisme économique n'est plus acceptable pour les Québécois ». Et la solution avancée par le gouvernement est la création de la Société générale de financement (SGF) en 1962, une société mixte réunissant des fonds de l'État, d'institutions financières et des contribuables. Sa mission consiste à soutenir des entreprises québécoises en difficulté et à diversifier la base de la production industrielle du Québec. En plus d'acquérir des actions d'entreprises, la SGF peut se procurer des obligations des autres paliers de gouvernement ou d'organisations (les commissions scolaires, par exemple) et les revendre. Bref, elle entend agir comme le bras financier du gouvernement du Québec et réduire la dépendance du Québec à l'égard des capitaux étrangers.

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