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Une des actions les plus spectaculaires du Front de libération du Québec (FLQ) est l'explosion d'une bombe à la Bourse de Montréal en 1969. On peut voir sur les photos les dégâts produits par l'explosion à l'extérieur et à l'intérieur de l'édifice
Dégâts produits par l'explosion à l'extérieur et à l'intérieur de l'édifice de la Bourse de Montréal
Pierre Vallières et Charles Gagnon, les deux présumés chefs du Néo-FLQ, sont accusés, entre autres, du meurtre de Thérèse Fortin, réceptionniste d'une fabrique de chaussures, et de la mort du jeune Jean Corbo, membre du FLQ. Les deux victimes sont décédées suite à l'explosion de bombes. Sur la photo, les deux accusés sont en discussion avec leur avocat, Me Michel Proulx
Pierre Vallières et Charles Gagnon en discussion avec leur avocat, Me Michel Proulx
En juin 1963, la police de Montréal procède à l'arrestation de huit membres du Front de libération du Québec (FLQ) et à la saisie de matériel destiné à la fabrication de bombes. Présentation de quelques-unes de pièces saisies
Présentation de quelques-unes de pièces saisies après que la police de Montréal procède à l'arrestation de huit membres du Front de libération du Québec
Dans la nuit de la fête du Canada en 1962, un membre du Rassemblement pour l'indépendance national (RIN) et futur militant du Front de libération du Québec (FLQ), fait une action d'éclat. À la base du monument de John A. MacDonald, le premier ministre du Canada en 1867, dans le carré Dominion à Montréal, il peint en rouge : « Je suis séparatiste » tel que vu sur la photo
À la base du monument de John A. MacDonald, le premier ministre du Canada en 1867, dans le carré Dominion à Montréal, est peint en rouge : « Je suis séparatiste »

L'action terroriste du Front de libération du Québec (FLQ)

La révolution, la seule voie vers l'indépendance

Le mouvement de décolonisation après la Deuxième Guerre mondiale donne lieu à des épisodes violents et tragiques. Pensons aux guerres du Vietnam (1946-1975) et d'Algérie (1954-1962), à la révolution cubaine (1959), ou encore aux actions de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) qui reprend du service en 1949 et de l'ETA (le pays basque et la liberté) en Espagne à partir de 1959. Ces luttes armées pour la libération nationale constituent des sources d'inspiration pour des militants de l'indépendance du Québec qui en viennent à croire que celle-ci ne peut pas s'obtenir par la voie démocratique.

Le graffiti, une nouvelle façon d'exprimer ses convictions

À l'aube des années 1960, la sensibilité nationaliste d'une bonne partie de la population québécoise est à fleur de peau. Aussi, lorsqu'en 1962 Donald Gordon, président du Canadien national (CN), déclare sans ambages que les Canadiens français n'ont pas la compétence pour occuper le poste de vice-président dans la société d'État qu'il dirige, c'est l'étincelle qui met le feu aux poudres. Peu après, un groupuscule plus ou moins clandestin voit le jour, le Réseau de résistance pour la libération nationale du Québec (RR) avec comme seul but d'apposer des graffitis réclamant l'indépendance du Québec comme, par exemple, « Vive le Québec libre », sur les monuments, les édifices publics et les panneaux de circulation. Au fond, le RR vient appuyer les efforts des mouvements souverainistes.

Le FLQ, une organisation de plus en plus violente

En 1963, se détache du groupuscule graffiteur une trentaine d'individus convaincus que l'indépendance du Québec ne peut pas s'obtenir sans violence. C'est la naissance du Front de libération du Québec (FLQ). Quelques semaines plus tard, des bombes incendiaires sont lancées sur trois manèges de l'Armée canadienne à Montréal. Elles sont suivies par d'autres bombes et des vols de banque et d'armes. En 1967, année du centenaire de la Confédération et de l'Exposition universelle de Montréal, le FLQ se fait plus discret. Les actions d'éclat du mouvement révolutionnaire québécois culminent avec la crise d'octobre 1970 et la mort du ministre libéral Pierre Laporte.

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