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Deux des vedettes du spectacle bigarré L'Osstidcho, Robert Charlebois et Yvon Deschamps sur scène

Un spectacle qui décoiffe : L'Osstidcho

« L'Osstidcho est, dans le domaine du spectacle, une oeuvre de libération... ».

Jean-Marc Desgent, « Mon Osstidcho », dans Bruno Roy, L'Osstidcho ou le désordre libérateur, Montréal, XYZ Éditeur, 2008, p. 14.

1968, l'année où tout était possible

Le théâtre de Quat'Sous, récemment fondé dans une ancienne synagogue, met à l'affiche un spectacle non orthodoxe avec un titre que personne n'ose alors prononcer tout haut, « l'hostie de show ». C'est Yvon Deschamps, un des propriétaires du théâtre, qui a l'idée à la dernière minute de cette revue musicale pour clore la saison. Aux côtés de Deschamps, on trouve sur scène: Robert Charlebois qu'il a connu à la Roulotte, un théâtre ambulant pour les jeunes montréalais; Mouffe et Louise Forestier, des consoeurs de classe de Charlebois à l'École nationale de théâtre; le quatuor Le Jazz libre du Québec et l'organiste Jacques Perron. Le spectacle se veut un heureux mélange de chansons, de monologues, de musique -- quelques fois dissonante --, le tout agrémenté d'improvisations. Ses créateurs le décrivent comme « une folie totale et musicale ».

Une messe rock et psychédélique

La première de L'Osstidcho, l'appellation désormais consacrée, a lieu le 28 mai 1968. Et comme il fallait s'y attendre, le spectacle ne fait pas l'unanimité. Certains le décrivent comme une médiocre revue de collège, alors qu'il soulève la colère chez d'autres. Les étudiants du collège Sainte-Marie reçoivent comme consigne de ne pas assister à ce spectacle qui, par son seul titre, fait « mal à Jésus ». Gare à ceux qui ne la respecteront pas; ils risquent l'excommunication. À l'opposé, L'Osstidcho séduit littéralement les jeunes qui y voient une oeuvre originale et audacieuse marquée au sceau de l'anarchie et du chaos, une manifestation de la contre-culture, une messe rock et psychédélique.

Un événement musical majeur

Le bouche à oreille aidant, L'Osstidcho se transforme en événement majeur. Du théâtre Quat'Sous qui comptait moins de 200 places, il migre à la Comédie-Canadienne (800 places) en septembre 1968 sous le titre L'Osstidcho king size, puis -- grande consécration -- à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place-des-Arts (3 000 places) en janvier 1969. Pour ce dernier tour de piste, le spectacle est rebaptisé L'Osstidcho meurt.

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