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Première conférence de presse de Paul Sauvé à titre de premier ministre du Québec en 1959. Assis derrière son bureau, il est en compagnie d'un journaliste de la CBC
Première conférence de presse de Paul Sauvé à titre de premier ministre du Québec en 1959
Le nouveau premier ministre du Québec, Paul Sauvé, lors de l'assermentation de son cabinet en 1959. Entouré de ses ministres et de journalistes, il signe un registre
Paul Sauvé, lors de l'assermentation de son cabinet en 1959

En rupture avec le passé : le célèbre « Désormais » de Paul Sauvé

L'instigateur de la « Révolution des 100 jours »

Pour bien des chercheurs des sciences humaines, l'élection du Parti libéral en 1960 marque le début de la Révolution tranquille. C'est toutefois oublier le court mais significatif passage de Paul Sauvé au poste de premier ministre du Québec que les journalistes ont décrit comme « La Révolution des 100 jours ».

Un nouveau chef, une nouvelle orientation

Le 10 septembre 1959, le jour même des funérailles de Maurice Duplessis, son dauphin et fidèle allié depuis presque 30 ans, Paul Sauvé, est désigné pour le remplacer. L'annonce officielle est faite le lendemain. Sitôt après, à la grande surprise de tous, un nouvel ordre des choses se met en place et l'Union nationale campe sur de nouvelles positions. Même si Sauvé affirme vouloir poursuivre l'oeuvre de Duplessis, il précise que « désormais », les façons de faire seront différentes.

Quatre mois de changements

En peu de temps, Sauvé entreprend plusieurs réformes qu'il ne peut toutes mener à terme. Sous son règne, on vote des lois favorables aux travailleurs, les fonctionnaires de l'État obtiennent une augmentation salariale substantielle et leurs conditions de travail s'améliorent, on met en branle des mesures pour faire progresser le secteur de l'éducation (augmentation des subventions aux collèges classiques et dépôt d'une loi pour que le salaire des enseignants soit haussé) et le salaire minimum est augmenté. Au chapitre des relations fédérales-provinciales, Sauvé donne son aval au principe de l'assurance-hospitalisation et à la construction de l'autoroute transcanadienne, et négocie avec Ottawa une entente sur les subventions aux universités, autant de points que Duplessis rejetait du revers de la main au nom de la sacro-sainte autonomie provinciale. Par ailleurs, il commence à purger le parti de l'Union nationale de ses éléments indésirables, tâche que complète Daniel Johnson dans les années 1960.

En fin de compte, les cents et quelques jours au cours desquels Paul Sauvé est au pouvoir secouent le Québec et lui impriment une nouvelle orientation.

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