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Une ouverture sur le monde : l'Expo 67
« Cette tournée virtuelle à travers le monde est fructueuse pour des milliers de Québécois et, après cet été de voyage planétaire, la vie n'a plus le même sens pour beaucoup d'entre eux. Le monde entier maintenant leur appartient. Il ne reste qu'à le découvrir physiquement ».
Françoise Dulac, Mode, société et apparence : la mode féminine au Québec de 1945 à 2000, Thèse de doctorat (sociologie), Université Laval, 2003, p. 105.
L'Expo 67, un moment privilégié
« En 67, tout était beau. C'était l'année d'l'amour, c'était l'année d'l'expo ». Ces paroles tirées d'une des chansons les plus connues du groupe Beau Dommage (Le blues d'la métropole, 1975) rendent parfaitement compte de l'ambiance onirique qui règne en 1967 au moment de l'Exposition universelle de Montréal. Pendant six mois, soit 185 jours exactement, la métropole canadienne est l'hôte d'une grande fête à laquelle le monde entier est convié. Plus que bien d'autres événements, l'Expo 67 frappe l'imagination des Québécois. Et tous ceux qui s'y rendent en conservent un souvenir impérissable.
L'Expo 67, un immense chantier
Mais les festivités sont précédées par plusieurs années de dur labeur. L'année 1962, au cours de laquelle Montréal est désignée pour accueillir l'Exposition universelle à la suite du désistement de Moscou, marque le début d'un vaste branle-bas général. L'île Sainte-Hélène, au centre du fleuve Saint-Laurent, est choisie comme site de l'Expo. Elle est agrandie et une autre île, celle de Notre-Dame, est « inventée » suivant l'expression de Stéphane Venne dans sa chanson Un jour, un jour, avec de la terre provenant du dragage du fleuve et 28 000 000 de tonnes de pierres et de terre extraites des entrailles de Montréal pour la construction du métro. Il s'agit là d'une entreprise de récupération à grande échelle. Sur le site, 850 pavillons et bâtiments aux allures futuristes, sont ensuite construits par quelques milliers de travailleurs. Le parc d'amusement la Ronde et Habitat 67, un ensemble immobilier formé de 354 boîtes de béton préfabriqués offrant 168 appartements et conçu par un jeune étudiant en architecture de l'Université McGill, complètent le site. Parallèlement, Montréal, que le chanteur Jean-Pierre Ferland compare souvent à une femme, se refait une beauté, entre autres, avec l'érection du complexe de la place Ville-Marie, des gratte-ciels de la Place Bonaventure et de la Bourse de Montréal.
Un succès au-delà des espoirs les plus fous
Tous ces investissements et ses efforts en valent la peine. Le 28 avril, jour de l'ouverture, 3 000 personnes se massent aux quelques 200 tourniquets dès huit heures le matin. Les données officielles parlent de 300 000 visiteurs à la fin de la première journée, et de 1 400 000 après trois jours. Cette marée humaine ne se tarit que six mois plus tard, le 29 octobre (220 000 visiteurs), dernier jour de l'Expo. Au total, plus de 50 300 000 personnes visitent les îles, alors que les organisateurs escomptaient en recevoir 30 000 000 au plus, et il s'agissait là d'estimations très optimistes.
À la découverte du monde
L'expo 67 a été un feu roulant d'activités de toutes sortes. Ainsi, jusqu'à 6 000 concerts gratuits sont présentés et 5 000 films projetés. Grâce à l'Expo, les Québécois peuvent faire un tour du monde en quelques heures à proximité de chez-eux, découvrir les coutumes et la gastronomie de dizaines de pays, aller vers l'autre et le découvrir. Au cours de l'été 1967, les Québécois qui visitent l'Expo vivent un véritable bouillon de culture.