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L'appel à la libération du Québec du général de Gaulle
« Lorsqu'il a prononcé le mot « libération », j'en ai à peine cru mes oreilles. Cela dépassait de très loin mes espérances. Quand il a crié « Vive le Québec libre », les bras m'en sont tombés. D'abord je ne l'ai pas cru, mais j'ai vite réalisé en voyant les réactions de la foule ».
Pierre Bourgault, Écrits polémiques, Montréal, Boréal, 1988, p. 129.
Le Canada déroule le tapis rouge pour son centenaire
En 1967, année de l'Exposition universelle de Montréal et du centenaire de la Confédération canadienne, un grand nombre de chefs d'État et de dignitaires sont attendus au pays. L'un d'eux fait particulièrement parler de lui, le président de la République française, le général Charles de Gaulle. Conformément au protocole établi, chaque grand invité doit arriver à Ottawa, capitale nationale, en avion. Une visite de l'Expo de Montréal est prévue, mais comme activité subsidiaire. Ce programme ne plaît guère au général de Gaulle qui décide de venir au pays de la même façon que les premiers Français aux 16e et 17e siècles, soit en navire, et de commencer sa visite par le Québec.
« Vive le Québec libre »
Le 23 juillet 1967, arrive au port de Québec le vaisseau amiral le Colbert avec à son bord de Gaulle. Le lendemain, 24 juillet, jour anniversaire de la découverte du Canada par Jacques Cartier en 1534, de Gaulle emprunte le chemin du Roi -- autre geste hautement symbolique -- accompagné de son fidèle ami Daniel Johnson, premier ministre du Québec, pour aller à Montréal. Jusqu'à un demi-million de Québécois le saluent le long de son parcours. Le général prononce des discours à Donnacona, Sainte-Anne-de-la-Pérade, Trois-Rivières, Louiseville, Berthierville et Repentigny. À chaque arrêt, son propos se débarrasse, à dessein, de certaines précautions diplomatiques pour laisser poindre le fond de sa pensée. Arrivé à Montréal, le cortège est accueilli par quelques centaines de milliers de personnes. De Gaulle met fin à son périple à l'hôtel de ville où, devant une foule d'une vingtaine de milliers de personnes venues l'écouter, il termine son discours par les mots fatidiques: « Vive le Québec libre ». La foule est en liesse; les représentants des gouvernements du Québec et d'Ottawa, stupéfaits. Le premier ministre du Canada, Lester B. Pearson, dit des paroles du général qu'elles sont « inacceptables ». Au grand désespoir des autorités fédérales, le célèbre visiteur français vient de donner un bon coup de main aux souverainistes du Québec. Deux jours plus tard, de Gaulle rentre en France sans s'être arrêté à Ottawa.