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Un précurseur et un penseur de la révolution tranquille
« [...] Lapalme, l'homme public, aura été le catalyseur de la révolution tranquille, en labourant en profondeur le sol politique québécois et en dirigeant les semailles ».
Paul Gérin-Lajoie, « Georges-Émile Lapalme, tel que je l'ai connu » dans Jean-François Léonard, dir., Georges-Émile Lapalme, Sillery, Les Presses de l'Université du Québec, 1988, p. 28.
Un inspirateur de la révolution tranquille
Nombreux sont ceux qui par leurs actions, leurs prises de position, leurs écrits ou leurs activités artistiques déblaient et préparent le terrain à la Révolution tranquille. Georges-Émile Lapalme, chef du Parti libéral du Québec de 1950 à 1958, en fait partie. Il doit être considéré comme un des architectes de la victoire du Parti libéral en 1960 dans la mesure où il est l'auteur de son programme politique. Ce programme est un abrégé d'un document intitulé Pour une politique. Mémoire à quelques personnes que Lapalme rédige en 1959 après son départ à la tête du Parti libéral. Il est le fruit des réflexions inspirées à Lapalme par les résolutions adoptées par le parti en congrès et par le travail de sa commission politique. À peine une vingtaine d'exemplaires de ce document circulent au sein des instances du Parti libéral.
Les idées neuves d'un penseur
Les idées mises de l'avant dans Pour une politique se révèlent très progressistes. Lapalme y prône d'abord la révision de la loi électorale -- le seul moyen d'assainir certaines pratiques qui ont cours lors des élections -- et de la carte électorale, ainsi que la réforme du financement des partis, une mesure que le Parti québécois applique une fois au pouvoir dans les années 1970. Il y propose ensuite un train de réformes qui transformerait le Québec: la promotion de la langue française et de la culture, la nécessité de rendre l'instruction gratuite à tous les niveaux, l'expansion d'Hydro-Québec et le contrôle de la distribution de l'électricité et, enfin, l'octroi à l'État d'un rôle central, notamment en matière économique. Pour une politique est une source d'inspiration pour plusieurs personnes. C'est la lecture de ce document qui convainc René Lévesque de sauter dans l'arène politique en 1960.