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L'élection de la première femme à l'Assemblée législative du Québec
« [...] avant la Seconde Guerre mondiale, il eût été politiquement impensable qu'une femme pût accéder, dans quelque circonstance que ce soit, à la tête d'une République. Or, cela devient possible après 1945 ».
Eric J. Hobsbawm, L'Âge des extrêmes. Le court vingtième siècle, 1914-1991, Paris, Éditions Complexe, 2003, p. 412.
Une femme au parlement!
L'année 1961 doit être retenue comme importante dans l'histoire des femmes au Québec. En effet, cette année-là, Claire Kirkland-Casgrain devient la première femme à accéder au statut de députée lors d'une élection partielle et à siéger à l'Assemblée législative du Québec.
Bien d'autres avant elle ont tenté leur chance. En 1947, une anglophone, Mae O'Connor, brigue le suffrage des électeurs sous la bannière du Parti Libéral lors d'une élection partielle dans le comté d'Huntingdon. Elles sont trois à l'élection de 1952, jusqu'à sept à celle de 1956. Aucune femme ne se présente candidate aux élections de 1960. À celles de 1962, de 1966 et de 1970, une seule femme est réélue : Madame Kirkland-Casgrain. Pourtant, le nombre de candidates tend à augmenter (jusqu'à 11 en 1966). La plupart d'entre elles ont en commun de représenter des partis marginaux (Parti social démocrate, Parti Ouvrier progressiste).
La femme mariée n'est plus un enfant
Au cours de ses premières années comme députée, Madame Kirkland-Casgrain consacre l'essentiel de ses efforts à l'élaboration d'un projet de loi qui marque un tournant dans l'histoire du Québec. En effet, un peu moins de 25 ans après avoir obtenu le droit de vote (1940), la femme mariée, en vertu de la loi 16 votée en 1964, obtient un nouveau statut juridique. Elle cesse d'être considérée comme une mineure irresponsable et soumise à l'autorité de son mari pour devenir une citoyenne à part entière. Dorénavant, la femme mariée peut signer un contrat sans le consentement de son mari ou exercer une profession différente de celui-ci.
La loi 16 n'est pas bien accueillie non seulement par un grand nombre d'hommes, mais également par des femmes parce qu'elle ne s'applique que dans le cas des femmes mariées en séparation de biens. Celles mariées en communauté de biens sont ainsi laissées pour compte. Il faut encore attendre quelques années avant que les femmes, quelque soit leur statut, bénéficient des mêmes droits.