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Les élections de 1960 : l'expression d'une volonté de changement
« C'est le devoir du gouvernement de cette province de faire l'évaluation de ce que nous possédons... afin de le développer de manière telle que le Québec en profite de façon permanente et s'épanouisse dans le sens de ses traditions, de son esprit et de sa culture ».
Jean Lesage, dans 1960, le programme politique du Parti libéral du Québec, p. 5.
« C'est l'temps que ça change! » s'énonce comme le slogan du Parti libéral lors de la campagne de 1960. Il exprime d'abord une exaspération contre un gouvernement autoritaire, celui de l'Union nationale au pouvoir depuis 15 ans sans interruption. Il témoigne ensuite d'un besoin impératif de changement, de renouveau, des termes auxquels Maurice Duplessis, le chef conservateur de l'Union nationale, est allergique. Encore dans les années 1950, alors que la société québécoise est engagée dans la voie de l'industrialisation et de l'urbanisation depuis plusieurs décennies, Duplessis continue de dire que l'agriculture constitue la clé de voûte de l'économie du Québec.
Un programme électoral audacieux et avant-gardiste
Le programme que Jean Lesage, chef du Parti libéral, et son « équipe du tonnerre » propose aux électeurs se révèle audacieux et avant-gardiste. Il préconise, entre autres, la création d'un ministère des Affaires culturelles, la gratuité scolaire de l'élémentaire à l'université, la mise en place d'un Conseil d'orientation économique et l'instauration de diverses mesures pour assurer le bien-être de la population. De leur côté, l'Union nationale et son nouveau chef, Antonio Barrette, demandent aux électeurs de les laisser poursuivre leur saine gestion du Québec, la meilleure voie du progrès, comme en fait foi leur slogan « Vers les sommets avec Barrette et l'Union nationale ».
L'Union nationale est battue!
Après une âpre lutte, le Parti libéral remporte la victoire le 22 juin 1960. Il s'agit cependant d'une victoire mitigée puisque 46,6 % de l'électorat vote pour l'Union nationale contre 51,3 % pour le Parti libéral. Ce dernier détient 51 sièges à l'Assemblée législative et l'Union nationale, 36. Mais qu'importe, les Libéraux réussissent à battre la machine « infernale » de l'Union nationale selon les propres mots de Jean Lesage. Cette victoire marque un tournant dans l'histoire du Québec.
Événements associés
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