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Quand les femmes s'organisent : la fondation d'associations féminines
Des associations féminines anciennes
Les associations de femmes existent depuis belle lurette au Québec. Déjà au 19e siècle, on en trouve à vocation philanthropique dans les villes. Des bourgeoises des milieux anglophones et francophones les composent. À la campagne, des associations fleurissent au 20e siècle, comme les cercles de fermières à partir de 1915, les cercles de l'Union catholique des fermières en 1944 -- le pendant féminin de l'Union catholique des cultivateurs (UCC) --, qui deviennent les cercles de l'Union catholique des femmes rurales en 1957. Au cours de cette dernière année, les cercles d'économie domestique voient le jour, ainsi que la Ligue des femmes du Québec, une association réformiste qui réunit des femmes syndicalistes proches du mouvement communiste.
L'émergence d'un nouveau féminisme
À l'orée des années 1960, les organisations féminines se révèlent toutefois moins dynamiques que dans la première moitié du 20e siècle alors qu'elles livraient une dure bataille pour le droit de vote des femmes, ce qu'elles obtiennent finalement en 1940 sous le gouvernement libéral d'Adélard Godbout. Ce passage à vide est de courte durée. En effet, dans l'effervescence de la Révolution tranquille, un nouveau féminisme émerge. Une des premières manifestations de ce qui prend le nom de néo-féminisme est la création, à l'initiative de Thérèse Casgrain, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) en 1966. Dirigée par des femmes provenant de divers milieux professionnels, cette fédération a comme objectif de coordonner les actions de plusieurs associations féminines afin que les droits fondamentaux des femmes soient reconnus et que les diverses formes de discrimination à leur égard soient combattues. On lui doit la formation du Conseil du statut de la femme en 1973, un organisme de consultation de premier plan. À la fin des années 1970, elle regroupe 130 000 membres répartis dans une trentaine d'associations. Toujours en 1966, les cercles de l'Union catholique des femmes rurales et les cercles d'économie domestique s'unissent pour former une nouvelle entité, l'Association féminine d'éducation et d'action sociale (AFÉAS). Si les membres de la FFQ habitent surtout les grandes villes, le bassin de recrutement de l'AFÉAS, beaucoup plus vaste, comprend le monde rural et les petites villes. À sa façon, cette grande organisation, qui regroupe environ 35 000 femmes à la fin des années 1970 oeuvrant dans 600 cercles, voit à l'avancement des femmes et exercent des pressions auprès des pouvoirs locaux.
Des organisations féminines plus radicales
Aux côtés de la FFQ et de l'AFÉAS, on assiste à l'éclosion de plusieurs autres associations féminines à la fin des années 1960 et au cours de la décennie suivante. Quelques-unes d'entre elles s'identifient au mouvement féministe radical comme le Front de libération des femmes du Québec et le Montreal Women's Liberation Movement. Ces organisations mènent une lutte contre la domination masculine.
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