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Allocution de Mgr Alphonse-Marie Parent, recteur de l'Université Laval, lors de l'inauguration du pavillon Louis-Jacques-Casault, le 8 décembre 1954
Les membres de la Commission Parent en 1961 : John McIlhone, C.H. Dickson, soeur Marie-Laurent de Rome, commissaires, Michel Giroux, secrétaire, David Munroe, commissaire, Arthur Tremblay, adjoint, Monseigneur Alphonse-Marie Parent, président, Jeanne Lapointe, Gérard Filion, Guy Rocher, Paul Larocque, commissaires, et Louis-Philippe Audet, expert consulté
John McIlhone, C.H. Dickson, soeur Marie-Laurent de Rome, Michel Giroux, David Munroe, Arthur Tremblay, Monseigneur Alphonse-Marie Parent, Jeanne Lapointe, Gérard Filion, Guy Rocher, Paul Larocque et Louis-Philippe Audet

Un pavé dans la mare : le rapport Parent

« Le rapport Parent remet en cause toute la conception de l'éducation au Québec ».

Le Devoir, 21 novembre 1964

Trouver des solutions aux problèmes du système d'éducation

Une des principales initiatives du nouveau gouvernement libéral en matière d'éducation est la mise sur pied d'une Commission royale d'enquête sur l'enseignement en 1961, connue sous le nom de Commission Parent. Son mandat est pour le moins ambitieux : scruter le système d'éducation au Québec sous toutes ses coutures et soumettre des solutions aux nombreux problèmes qu'il génère depuis trop longtemps. La présidence de la Commission est confiée à un clerc jouissant d'une grande crédibilité, Mgr Alphonse-Marie Parent, vice-recteur de l'Université Laval. Est également nommée commissaire Soeur Marie-Laurent de Rome, professeure de philosophie et de religion au collège Basile-Moreau. La présence de deux religieux est interprétée par des observateurs comme un haut fait diplomatique de la part de Paul Gérin-Lajoie, ministre de la Jeunesse. À leurs côtés, on trouve cinq personnes des milieux de l'enseignement, de l'information et du secteur industriel.

La fin du contrôle de l'Église sur l'école

La Commission abat une somme considérable de travail. En effet, elle reçoit 349 mémoires, tient des audiences dans huit villes du Québec, rencontre 125 spécialistes de l'enseignement, visite une cinquantaine d'établissements d'enseignement au Québec et observe ce qui se passe ailleurs en éducation au Canada, aux États-Unis et en Europe. Ses constats et ses recommandations sont réunis dans cinq volumes. Parmi celles-ci, retenons la nécessité de centrer l'enseignement sur l'enfant et de mettre en place de nouvelles structures (cours élémentaire de six ans, cours secondaire de cinq ans, cours pré-universitaire et professionnel de deux à trois ans, etc.). La recommandation qui suscite les plus vives réactions a trait au remplacement du fort controversé Département de l'Instruction publique par un ministère de l'Éducation chargé de coordonner l'enseignement à tous les niveaux et d'assurer le passage fluide de l'un à l'autre. Les autorités catholiques, pour qui l'éducation est une chasse gardée depuis des décennies, sont piquées au vif. Elles s'assouplissent lorsqu'on leur assure le maintien du caractère confessionnel de l'école. Par ailleurs, elles sont invitées à siéger au Conseil supérieur de l'éducation, un organisme consultatif.

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