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Le renouveau du cinéma québécois
Une naissance difficile
Le Québec de l'après-guerre est témoin de la naissance d'une cinématographie nationale. Mais celle-ci arrive au moment où le monde du cinéma traverse une période très difficile. L'avènement de la télévision en 1952 provoque une baisse importante de la fréquentation des salles de cinéma, voire la fermeture de plusieurs d'entre elles. Entre 1953 et 1963, aucun long métrage n'est produit au Québec. Toute oeuvre cinématographique est soumise aux diktats d'une censure sévère. Et depuis 1947, les cinés-parcs -- ces antres de péchés -- sont illégaux.
L'émergence du nouveau cinéma québécois
Le cinéma québécois est animé d'un nouveau dynamisme dans les années 1960. Cette période se révèle faste puisque jusqu'à 360 films y sont réalisés. Le déménagement à Montréal en 1956 de l'Office nationale du film (ONF), fondé à Ottawa en 1939, explique en grande partie ce phénomène. Dès lors, l'ONF devient le creuset d'où émerge une génération de jeunes réalisateurs canadiens français (les Michel Brault, Claude Jutras, Gilles Groulx, Pierre Perrault, Denys Arcand et combien d'autres). Influencés par des cinéastes contestataires et non conformistes d'un peu partout dans le monde, notamment en France avec la « nouvelle vague », ils réalisent des documentaires axés sur le vécu des gens, leur matériau de base. Ce type de cinéma, aux forts accents nationalistes, est étiqueté cinéma direct ou cinéma-vérité. Sous le gouvernement de Duplessis, les productions de l'ONF sont frappées d'interdit dans les écoles.
Le cinéma d'auteur ne s'exprime pas seulement dans les documentaires, mais également dans les fictions. Des cinéastes de l'ONF quittent l'organisme pour se livrer à ce genre dans les années 1960. Ils accordent une plus grande importance à la parole qu'à l'action. Pour être plus près de l'authenticité, ils misent beaucoup sur l'improvisation et sur le recours à des comédiens non professionnels.