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La création des cégeps et de l'Université du Québec
La réforme de l'éducation dans les années 1960 signifie la fin d'une institution presque deux fois centenaire et entièrement contrôlée par le clergé, les collèges classiques. Ils sont remplacés par des écoles secondaires appelées polyvalentes. Aux yeux des membres de la commission Parent, il importe d'instaurer un niveau d'enseignement d'une durée minimale de deux ans qui facilite le passage entre le secondaire et l'université ou le marché du travail. Ce nouvel ordre d'enseignement est le collège d'enseignement général et professionnel (cégep). Les premiers voient le jour en 1967. Leur nombre s'élève alors à 12. Vingt-trois autres ouvrent leurs portes entre 1968 et 1970, neuf dans la décennie suivante et, enfin, cinq de 1981 à 2008. Le nombre d'étudiants qui fréquentent le réseau collégial augmente rapidement : d'environ 72 000 à la fin des années 1960 à plus de 156 000 une douzaine d'années plus tard. Les premières projections prévoyaient que le quart seulement des cégépiens poursuivraient des études universitaires et que les autres s'inscriraient dans des programmes de formation professionnelle. Or, il se produit exactement l'inverse, ce qui exerce une pression sans précédent sur les universités québécoises au nombre de six seulement : trois francophones (Laval, Montréal et Sherbrooke) et trois anglophones (McGill, Bishop's et Sir-George-Williams). Un autre profond changement dans l'univers de l'éducation est la création de l'Université du Québec en 1968 avec des constituantes à Montréal, Trois-Rivières, Chicoutimi et plus tard à Rimouski, Hull et Rouyn-Noranda. Enfin, les régions vont bénéficier d'un enseignement universitaire complet, elles qui le réclamaient depuis de nombreuses années. L'Université du Québec se démarque des autres universités par son caractère public et son enracinement dans le milieu. Elle offre des enseignements aux trois cycles suivant des formules pédagogiques nouvelles et valorise la recherche.