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La commission Bird sur la situation de la femme canadienne
La création d'une commission d'enquête sur la condition féminine
Partout en Occident dans les années 1960, on s'interroge sur les droits de l'homme, des Noirs, des minorités et sur la ségrégation raciale. Mais qu'en est-il des droits de la femme et de la discrimination sur la base du sexe? Sous les pressions de divers groupes de femmes de plus en plus présents sur la place publique, le gouvernement libéral de Lester B. Pearson met sur pied en 1967, à l'instar du gouvernement américain et de sept autres en Europe, une commission royale d'enquête sur la situation des femmes. Sa présidente, Florence Bayard Bird, journaliste d'Ottawa, est secondée par six commissaires, dont deux du Québec : Jeanne Lapointe, professeure de littérature à l'Université Laval, et Jacques Henripin, professeur de démographie à l'Université de Montréal. Jusqu'à 469 mémoires et environ un millier de lettres ont été présentés à la commission Bird. Au cours des 37 jours que durent les audiences publiques, les commissaires entendent près de 900 personnes.
La commission Bird : des conclusions percutantes
La commission Bird dépose son volumineux rapport en 1970. Les constats qu'on y dresse se révèlent déconcertants. En principe, les hommes et les femmes sont égaux, mais dans les faits, il en est tout autrement. Le revenu moyen annuel des hommes et des femmes de plus de 65 ans en est un bel exemple. Celui des premiers (3 044 $) est presque le double de celui des secondes (1 596 $). Pour remédier à la situation, les commissaires y vont d'une longue série de recommandations afin que soient aplanies les inégalités entre les sexes dans les différentes sphères de la société. Parmi les mesures avant-gardistes préconisées, mentionnons la fixation de l'âge minimum au mariage à 18 ans, la multiplication des garderies et des cliniques de contraception et le droit à l'avortement. De plus, un volet du rapport traite des problèmes particuliers auxquels sont confrontées les femmes d'origine amérindienne.
La réception du rapport de la commission Bird
Dans l'ensemble, le rapport de la commission Bird est bien reçu. Cependant, plusieurs groupes de femmes considèrent qu'il n'apporte rien de nouveau et qu'il ne va pas assez loin. Quoi qu'il en soit, le grand mérite de ce rapport est de mettre au grand jour les inégalités et les injustices que subissent les femmes et de sensibiliser la population canadienne sur ces questions.