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En entrevue, Yvon Deschamps, Louise Forestier et Robert Charlebois expliquent ce qu’est L’Osstidcho.
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Un spectacle qui décoiffe : L'Osstidcho [?]: C'est une joyeuse équipe dans lequel… Dans laquelle équipe, euh, se retrouve le seul candidat Rhinocéros qui a perdu son dépôt aux élections fédérales de lundi.
On les retrouve en train d'essayer de se comprendre eux-mêmes.
[Journaliste]: Qu'est-ce que vous en pensez ? [Yvon Deschamps]: Ben moi j'dirais que le spectacle...
[J]: On se retient un peu… [YD]: Ouais. [J]: On en voudrait plus.
[YD]: Ouais peut-être, mais, euh, d'un autre côté, euh, le spectacle, c’t’un spectacle, si on laisse... la place aux gens de de participer plus. C'est, c'est dans… C'est pas toujours dans l'intérêt du public parce que la participation du public peut faire que le spectacle va être plate en maudit ce soir-là.
 (inaudible, ils parlent tous en même temps)
[Louise Forestier]: ...c'est parce que les gens étaient paquetés. [YD]: Ouais pis c'est ça, les gens.
[LF]: C’était plate (elle rit).
[YD]: Les gens qui veulent, y veulent tsé. On a eu des gens pis là, y veulent… Y veulent participer. Mais ils participent. Mais leur seule façon dont ils peuvent participer c'est d'être contre nous autres.
C'est d'essayer de démolir l'affaire systématiquement. À un moment donné t'es capable d'en prendre naturellement.
[LF]: C'est ça, pis capable de répondre à un moment donné, ça vient tannant pour les autres spectateurs parce qu'ils s'disent. Y aiment-tu ça c’te spectacle-là? Ils veulent-tu ou ils veulent s'en aller chez eux ou si ils veulent que le spectacle arrête ?
[J]: Mais contrairement à d'autres spectacles du genre, à d’autres, euh, sketchs du genre qui ont été présentés, pour une fois on a l'impression que c'est… Que ce n'est pas vous qui vous mettez au service du public, mais que le public qui se met au service, euh, du théâtre. Le public va vous rejoindre. C'est pas vous qui allez rejoindre le public. C'est possible ça ?
[YD]: Ouais, c'est possible dans le sens que on a décidé de dire quelque chose. On avait quelque chose à dire, j’pense, le groupe, ensemble.
[Robert Charlebois]: Ouais, ou euh, ouais… Pis on a dit, c'est ça qu'on dit, et on le dit de cette façon-là.
[J]: Qu'est-ce que vous aviez à dire ? [YD]: Pas mal d'affaires. On avait à dire, par exemple, qu'est-ce que c'est les, euh, d'ailleurs le thème central de ça c'est que, on a… C'est Robert qui a eu l'idée d'prendre une chanson. De dire, on fait un thème musical là pis on a va essayer de faire une chanson qui dure 45 minutes. Alors là on a pris des thèmes... (inaudible)
[RB]: C'est relativement simple c'est comme dans les... [YD]: Quequ’chose on chante....
 (Robert Charlebois commence à jouer de la guitare; Louise Forestier et Robert Charlebois chantent, paroles inaudibles)
[YD]: Non, mais c'est vrai. Par exemple, les unions, qu'est ça donne. Ça donne euh rien.
Y'en a-tu une union à shop ? On n’a pas. Ça fait 15 ans que je travaille à shop, ça fait 15 ans qui n’a pas d'union. Qu'est ça donne ?
Ça empêche pas que depuis l'année passée, on a la semaine de 54 heures.
On a notre Noël, pis notre jour de l'An de congé, pis l'été, on a une semaine de vacances payées.
J’la prends pas toujours, mais on l'a pareil.
Eh pis moi euh, j'vas me chercher des payes de 70, 63. Déjà là, avec de l'overtime-là, ch’t’allé me chercher 76. Pas clair. (musique)
Quand j'ai lâché l'école à 13 ans, mon vieux père était sur son lit d'mort. Y dit : « Mon p’tit garçon, j'peux pas t'laisser d'héritage. »
Euh, j’m’en attendais un peu, à vitesse qui buvait.
Y dit : « Non seulement, j'peux t'dire que dans’ vie, y a deux choses qui comptent. Pis une job, j'te dis, pis un bon boss. »
Les maudites affaires d'union, que c'est ça donne, ça ?
J’me suis fait dire : « T’as un bon boss. » Ben, faque c'est moi qui a eu la shop, pis, euh, j'ai d'mandé, j'ai dit : « Euh, est-ce que vous annoncez-là,  c’t’une job c’t’été, ça ? »
Y m'a dit oui. Ben j'ai dit : « Vous d'vez être un bon boss. »
Ok c’pas pire.
Tu vois l'idée d’l’affaire.